L’ancien sénateur Jean-Charles Moïse a révélé lors de son intervention dans l’émission Panel Magik, le vendredi 9 février 2024, qu’il était prêt à tout pour renverser le gouvernement d’Ariel Henry. Dans sa quête de solutions, il a formé une alliance « contre-nature » avec Guy Philippe, ancien chef des rebelles. Cette décision radicale témoigne de l’urgence ressentie par Moïse de faire face à la crise actuelle en Haïti.
Jean-Charles Moïse, leader de la plateforme Pitit Dessalines, multiplie les stratégies pour déloger le pouvoir en place. Il utilise des déclarations incendiaires, organise des manifestations en cascade et appelle à la mobilisation populaire. Mais cette fois-ci, il franchit une étape supplémentaire en créant des alliances politiques « conjoncturelles » et « contre-nature » avec des figures politiques controversées, dont Guy Philippe. Ce dernier est connu pour avoir utilisé des méthodes radicales pour renverser l’ancien président Jean Bertrand Aristide.
Moïse soutient que ces alliances sont nécessaires, car il ne peut mener seul cette bataille cruciale pour l’avenir du pays. Selon lui, si Ariel Henry reste au pouvoir, la population haïtienne continuera de souffrir et l’espoir s’évanouira. Il exprime même des regrets envers Aristide et demande son pardon, démontrant ainsi son désir de rassembler toutes les forces pour renverser Ariel Henry.
Bien que Ariel Henry se maintienne au pouvoir depuis le 7 février, Jean-Charles Moïse est déterminé à continuer la mobilisation contre lui. Selon Moïse, si Henry reste à la tête du pays, la situation empire et les déplacés internes n’auront aucune chance de rentrer chez eux. Il accuse également le gouvernement en place d’utiliser l’insécurité comme prétexte pour retarder les élections et maintenir un contrôle sur le pays.
L’alliance formée par Jean-Charles Moïse vise exclusivement à renverser le pouvoir en place et à mettre en place un nouveau gouvernement. Selon ses plans, ce gouvernement sera composé de sages, qui sélectionneront un Premier ministre chargé de restaurer la sécurité et d’organiser un dialogue national. Ce dialogue servira également à établir la confiance des acteurs politiques en vue de l’organisation des élections. En outre, ce gouvernement aura pour mission d’aider les déplacés internes, de punir les criminels et d’améliorer les relations avec la communauté internationale.
Jean-Charles Moïse prévoit de manifester devant les ambassades pour exiger le départ d’Ariel Henry. Il tient les États-Unis pour responsables de la situation actuelle et demande à l’ambassadeur américain de ne pas s’immiscer dans les affaires haïtiennes. Moïse insiste sur le fait que les Haïtiens doivent prendre en main leur destinée et résoudre les problèmes du pays eux-mêmes, sans l’interférence d’autres pays.
En cherchant des moyens innovants pour rallier les Haïtiens à sa cause, Jean-Charles Moïse comprend que la mobilisation populaire est essentielle. Il prévoit donc de manifester devant les ambassades étrangères présentes en Haïti, afin de sensibiliser la communauté internationale à la situation critique dans laquelle se trouve le pays. Il insiste sur le fait que si Ariel Henry refuse de quitter le pouvoir, les États-Unis doivent être tenus responsables de toutes les conséquences.
Malgré les obstacles et les alliances « contre-nature », Jean-Charles Moïse reste convaincu que le renversement d’Ariel Henry est nécessaire pour rétablir l’ordre en Haïti. Il est prêt à tout pour un changement politique qui apportera une démocratie véritable, une sécurité renforcée, des élections transparentes et une amélioration de la vie des déplacés internes.
Dans cette période cruciale pour l’avenir du pays, l’appel de Jean-Charles Moïse à l’unité et à la mobilisation populaire retentit. Il estime que seul un rassemblement massif de toutes les forces vives haïtiennes peut créer les conditions nécessaires pour un avenir meilleur. Reste à savoir si cette alliance improbable et les actions entreprises par Moïse auront un impact significatif sur l’issue politique du pays.
Au milieu de l’instabilité politique et de la crise socio-économique, les Haïtiens attendent avec impatience un changement positif et espèrent que les efforts de Jean-Charles Moïse et d’autres acteurs politiques permettront de sortir le pays de cette impasse et de créer un environnement propice à la reconstruction et au développement.